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SYNOPSIS:
In the Wild West, by 1850, the peaceful life of the inhabitants of Coward Point is disturbed by the coming of Luis the Mexican and Joe the mountain dweller, two bandits fearing neither God nor man. Neither the sheriff, nor his assistant, nor the some brave inhabitants of the city can prevent Luis and Joe from living it up and from sowing the terror. A day comes from Angel City a foreigner all in white riding a white horse …
SCRIPT « RDV A HELL POINT » (EXTRACT IN ORIGINAL FRENCH LANGUAGE). SCRIPT-WRITER AND RIGHTS OWNER : EMMANUEL DUCHEZ. …Ariel entre calmement dans le saloon sans en toucher les portes battantes car il suit le mouvement de GORDON le croque-mort, grand et mince, la cinquantaine, tout de noir vêtu, grand chapeau noir sur la tête, Gordon est le croque-mort de Coward Point. Comme Ariel, il ne porte pas de revolvers. Gordon se dirige vers le bar au fond du saloon où se trouve déjà LE SHERIF, taille moyenne, brun aux cheveux courts, visage avenant. Il porte son étoile dorée à la poitrine de son gilet marron foncé et deux gros revolvers bien en vue à son ceinturon. Son chapeau est posé sur le comptoir et il boit une bière. Devant lui se trouve déjà une chope achevée. En apercevant Gordon, le shérif s’exclame : LE SHERIF Salut Gordon ! Tu prends une mousse ? Gordon lui répond d’une voix sombre et sentencieuse : GORDON Merci shérif mais je ne prendrai qu’un verre d’eau. L’alcool c’est mauvais pour la santé ! Gordon va rejoindre le shérif au comptoir. Pendant ce temps, Ariel le cavalier blanc avance dans le saloon sans que quiconque n’y prête attention. L’ambiance musicale du saloon est assurée par UN PIANISTE d’environ 40 ans, de taille moyenne, mince, cheveux bruns courts Le pianiste joue avec dextérité et entrain des airs gais sur son piano en suivant une partition posée sur un pupitre. LE PATRON DU SALOON est un homme d’environ 45 ans, mince, cheveux poivre et sel et le visage triste. Le patron du saloon est derrière son comptoir et il essuie des verres. Dans le bar du saloon, au milieu des étagères de bouteilles, est fixée une grande glace. Au coin du bar, MIKE, la quarantaine, est un cow-boy jovial, grand et longiligne. Mike est vêtu simplement d’une chemise à carreaux et d’un pantalon à bretelles, foulard rouge noué autour du cou, chapeau marron clair à larges bords, grosses chaussures aux pieds. Une bouteille de whisky posée sur le comptoir devant Mike, il exécute des pas de danse au rythme des chansons du pianiste, en claquant des pieds et des mains et parfois en poussant des cris de joie. JANE regarde d’un air amusé et attendri Mike danser en l’applaudissant en cadence. Un petit escalier en bois tout près de Mike et Jane donne accès à l’étage supérieur. La petite fête du saloon bat son plein et Ariel le cavalier blanc s’approche d’une table au centre du saloon où sont assis quatre personnes qui jouent gentiment au poker : PRISCILLA est une jeune femme grande en svelte de 20 ans environ aux longs cheveux noirs. Elle est habillée d’une grande robe blanche en dentelle. Priscilla est assise à la place la plus proche de la porte du saloon. En face de Priscilla est assis HARRY, la quarantaine, cheveux bruns courts, tête nue, chemise bleu ciel, pantalon en toile de jute bleu foncé. De taille moyenne et trapu, Harry est concentré sur son jeu. Les deux adversaires de poker de Priscilla et Harry sont les deux assistants du shérif, comme en témoigne l’étoile dorée qu’ils portent à la poitrine de leur gilet noir : STEVE, le premier assistant du shérif, 35 ans environ, de taille moyenne, le visage creusé et très sérieux, est assis à la gauche de Priscilla. JOHN, second assistant du shérif, est un homme mince et souriant d’environ 35 ans aux longs cheveux noirs frisés portant une petite barbe. Il est assis à la droite de Priscilla. Pas plus que les autres clients du saloon, les quatre joueurs de poker ne remarquent la présence d’Ariel le cavalier blanc qui profite de son invisibilité pour faire quelques blagues : Il commence par donner un léger coup de pied sur le tibia gauche de JOHN qui se trouve près du pianiste et lui tourne le dos. Croyant que c’est Priscilla, se trouvant immédiatement à sa gauche, qui lui a fait du pied, John se rapproche discrètement d’elle et, sans en avoir l’air, lui fait à son tour un appel du pied en lui adressant un clin d’œil. Priscilla ne comprend pas et réagit comme une jeune fille effarouchée en lui rétorquant vivement mais d’une voix sourde : PRISCILLA Vous ne m’avez pas habitué à de telles familiarités John. Pour qui me prenez-vous ? Très gêné, John s’éloigne de Priscilla et se concentre de nouveau sur son jeu. Amusé par son petit tour, Ariel, accoudé sur le piano, fait avec son index une petite leçon à John en lui adressant en même temps un sourire narquois. Ensuite Ariel, toujours accoudé sur le piano, joue avec une harpe invisible qui produit des sons cristallins d’une beauté divine. Cela a pour effet d’étonner le pianiste qui stoppe momentanément de jouer, très surpris du son inhabituel que produit son piano. Aussi regarde t’il sous le piano pour chercher l’explication de ce prodige. Ne trouvant rien, il se remet prudemment à jouer et son piano redevient normal. Ariel joint ses mains en signe de prière et dessine une auréole imaginaire au-dessus de sa propre tête. Enfin Ariel l’ange facétieux se dirige vers le bar au fond du saloon et se met à droite de Gordon qui a un grand gobelet en bois rempli d’eau devant lui sur le comptoir et qui, en grande conversation avec le shérif, est tourné à l’opposé d’Ariel. Le shérif, deux cadavres de bière déjà à son actif, entame sa troisième chope. Ariel profite de l’inattention de Gordon pour boire cul sec son gobelet d’eau puis, tenant une bouteille invisible, il en verse une partie de son contenu dans le gobelet. Gordon se retourne et boit une grande gorgée de ce qu’il croit être de l’eau et la recrache aussitôt en toussant bruyamment et crachotant. Il tend son gobelet vers le shérif avec une moue de dégoût. Le shérif arrache le gobelet de la main de Gordon et met son nez prudemment au-dessus du gobelet. L’odeur de la boisson lui plaisant visiblement, il réprimande Gordon : LE SHERIF Mon étoile contre une soutane si c’est de l’eau ! Alors comme ça on boit en cachette Gordon ?! Le shérif siffle le contenu du gobelet comme un mort de soif. Ayant bu le breuvage d’un trait, il s’essuie la bouche et s’exclame de sa grosse voix, l’œil pétillant : LE SHERIF Yaahh ! C’est bien la meilleure eau de vie que j’ai jamais bue. Que je sois damné si au ciel ils en ont une meilleure ! Ariel fait mine d’être ivre mort en se tordant le nez et en chancelant dans tous les sens. A l’autre bout du comptoir, Mike invite Jane à monter à l’étage. Il la prend par la main et monte rapidement avec elle l’escalier en bois. Le pianiste est toujours survolté à son piano, les joueurs de poker continuent leur partie. Une nouvelle chope de bière à la main, le shérif entame une petite discussion avec Gordon en lui donnant une tape dans l’épaule virile mais amicale : LE SHERIF Alors vieux ! Ca marche les affaires ? Gordon lui répond en faisant la moue et en secouant la tête d’un air mécontent : GORDON Bah ! M’en parlez pas shérif ! Les temps sont durs ! Y’a plus que des naissances en ce moment ! Le shérif secoue la tête d’un air faussement compatissant et boit une bonne lampée de sa chope de bière. Gordon pose une question au shérif : GORDON Dites-moi shérif… Y’aurait pas une pendaison prévue bientôt ? Le shérif, réfléchit un instant et répond non de la tête et de la voix : LE SHERIF Non, pas à ma connaissance. Gordon ne s’avoue pas vaincu et réitère sa question mais d’une voix plus faible, tout en joignant le geste à la parole en mesurant trois centimètres du pouce et de l’index : GORDON Même pas une toute petite ? Le shérif répond par la négative : LE SHERIF Pas la moindre ! Gordon, de plus en plus dépité, fait une dernière tentative en hésitant entre chaque éventualité : GORDON Un… règlement de comptes ? Un… duel ? Un petit massacre ? Un accident de cheval ? Une attaque de diligence ? L’arrêt du cœur de Grand’Ma ? Un chagrin d’amour ? Une grippe ? Le shérif, après avoir bu une rasade de bière, donne une tape douce dans le dos de Gordon comme pour atténuer la déception de ce dernier et lui parle : LE SHERIF Je vais te dire Gordon : y a pas eu une condamnation dans la contrée depuis au moins deux mois ! Y a que des non lieu ! Pour se consoler, le shérif appelle le patron : LE SHERIF Hé patron ! Remets-moi ça ! Le patron sert une pression au shérif. Gordon hausse les épaules de dépit. Ariel, accoudé au bar à deux mètres à droite de Gordon, est songeur puis devient de plus en plus inquiet. Ses yeux se portent tour à tour vers les différents personnages du saloon et en particulier sur le patron et le pianiste qui sont les deux personnages qu’il dévisage en dernier. Le shérif, dont la dernière chope entamée est sur le comptoir, parle à Gordon d’un air un peu soucieux : LE SHERIF Eh oui ! C’est le calme plat ! Oh y a bien cette infâme crapule de Luis et cette brute de Joe mais… (le shérif retrouve sa bonne humeur) … ça fait des lustres qu’on n’a pas entendu parler d’eux et entre nous, ça vaut mieux. Pour se remettre de ses émotions, le shérif porte la chope à ses lèvres. A ce moment précis, la porte du saloon s’ouvre violemment, laissant entrer deux personnages de mauvais aloi qui sont côte à côte : A gauche est planté JOE, la cinquantaine, un grand et solide gaillard à l’œil mauvais. Il porte une moustache le rendant encore plus terrible. C’est un trappeur qui porte une pelisse gris foncé, un pantalon en peau marron foncé et une toque en hermine sur la tête qui lui donne l’aspect d’un ours. Sous sa pelisse sans manche, Joe porte une chemise gris foncé dont on ne voit que les manches. Aux pieds il a de grosses chaussures de montagne. Son pantalon est serré par une grosse cordelette. Une corne de poudre à fusil est attachée en bandoulière à un lacet en cuir. Joe tient un fusil de chasse dans ses mains et son visage est fermé. Joe dévisage méchamment chaque occupant du saloon. A côté de Joe se trouve LUIS, bandit mexicain jovial de taille moyenne, trapu mais moins costaud que Joe. Luis est habillée de manière colorée et tout en laine fine : un gilet vert foncé sous un joli poncho à franges macramé, un pantalon marron en daim à larges jambières et lui aussi à franges. Luis porte un ceinturon classique pour les balles ainsi qu’une véritable ceinture de balles en bandoulière. Il a de gros mocassins marron aux pieds et un grand sombrero. Il porte deux revolvers de part et d’autre de son ceinturon et un troisième plus petit près de la boucle du milieu, les trois armes bien en vue. A l’arrivé de Joe et Luis, l’ambiance du saloon change radicalement. Le shérif manque s’étrangler avec sa bière, tandis que Gordon, son vis-à-vis, s’aplatit par terre et roule sous le comptoir. Le pianiste s’arrête de jouer et tourne la tête vers Joe et Luis. Le patron cesse d’essuyer ses verres. Harry, face à la porte du saloon et assis à la table de jeu, pose brusquement ses cartes et fait un geste de la main gauche vers sa poche revolver gauche, tout de suite stoppé par Steve, assis immédiatement à sa droite, qui lui fait signe d’arrêter son geste en posant sa main gauche sur son poignet droit posé sur la table. Sorti de sa torpeur, le shérif s’apprête à dégainer mais il n’en a pas le temps car Luis a déjà sorti ses revolvers, prêt à faire feu. Le shérif est donc contraint de laisser ses bras ballants le long de son corps. Priscilla ne bouge pas, assise de dos à la porte du saloon. Elle échange un regard inquiet avec John assis à sa droite. Steve, le collègue de John, tourné sur sa chaise en direction de Joe et Luis, fixe bravement du regard Joe, qui tient toujours son fusil dans les mains. Le patron, quant à lui, se remet à essuyer ses verres comme si de rien n’était. Ariel l’ange blanc, l’air triste, assiste à la scène sans broncher, comme résigné au coin du bar du saloon près de Gordon le croque-mort qui est caché sous le comptoir. Luis parle à la cantonade en mexicain d’une voix enjouée : LUIS Bonjour amigos ! C’est la fiesta ici ! On peut se joindre à vous ? Personne ne bronche. Joe, son comparse, solidement campé sur ses deux jambes, prend son fusil de la main gauche et fait reposer sa crosse sur le sol. Pointant un index menaçant vers le pianiste, il lui intime de sa grosse voix l’ordre de jouer : JOE Toi le minus ! Tu joues ! A contre cœur, le pianiste obéit et se remet à jouer mais avec moins d’entrain. Joe s’avance d’un pas lourd vers Steve, assis à la table de jeu du côté de l’escalier en bois menant à l’étage. Il lui donne un ordre, accentué par un geste de son fusil : JOE Toi le blanc bec ! Dégage ! T’as assez joué ! Steve ne se dégonfle pas et, toisant toujours Joe, il lui rétorque : STEVE J’aime pas qu’on me donne des ordres ! Joe s’approche comme un ours et lui applique un coup de crosse, ce qui assomme Steve et le fait tomber de sa chaise. Joe traîne Steve d’une main, son fusil toujours de l’autre main, et le flanque dehors, puis il revient s’asseoir à la place de Steve et pose son fusil devant lui sur la table de jeu…